Les Dolomites enfin, le jardin de pierres, berceau de la Via Ferrata. Nous ressentons immédiatement
une sorte d'ivresse…
Serions nous entrés dans une autre dimension ?
Nous sommes arrivé à San-Martino, la matinée déjà bien engagée (attention pas de
location de matériel sur place). Nous regagnons la station du télécabine du
Col Verde qui nous fera gagner 465 m de dénivelé. Le chemin
d'accès sur la gauche (compter 40 mn) est raide, la Via est là devant nous, mais on a l'impression de ne pas
s'en approcher une autre dimension on vous disait…
Enfin nous arrivons au socle vers 2300 m. Une plaque dans le
rocher nous rappelle que nous sommes bien sur la Bolver…
Nous nous équipons, mais surprise, il n'y a pas de ligne de vie. En fait il s'agit d'un sentier, seulement équipé aux endroits critiques. Au bout d'une heure, les passages deviennent franchement plus raides et gazeux, seulement équipés d'un câble. Le contact rocher est nécessaire et la roche offre de bonnes prises. Il est à noter qu'il est plus intéressant de ne se servir du câble que pour l'assurage. Se succèdent ensuite parois verticales, passages latéraux et brèches.
Une phrase nous viens à l'esprit Vous pensiez tout savoir sur les Via Ferrata: oubliez tout, ça n'a rien
à voir !!
En effet, tant les Via françaises sont parfois suréquipées, vous ne trouverez ici que 4
(quatre!…) barreaux sur tout le parcours. Fini les parcs aventure !
Le temps est en train de virer et d'inquiétantes "fumerolles" de brouillard nous enveloppent, la
température dégringole rapidement et la polaire est la bienvenue.
Un casse-croûte mérité
près de la crête, nous permet d'apercevoir l'autre versant ensoleillé, lui…
Nous continuons la
progression par la dernière brèche et nous débouchons au faîte d'un cirque enneigé dominé
par le bivouac des Fiamme Gialle alt: 3005 m.
Le paysage qui s'offre à
nous est magique et inquiétant à la fois l'altopiano delle Pale,
le désert des Tartares, est à nos pieds. Malheureusement, les nuages qui nous environnent gâchent
le paysage et ajoutent un côté fantomatique au panorama.
Nous empruntons le chemin de descente, "casse
gueule" par endroits, qui serpente entre névés et roches raides (piolet utile !). Passons le col de Travignolo
(2925 m).
Le sentier remonte à droite au passo Bettega (2667 m) pour traverser un dernier cirque, marquant la
séparation du sentier de descente (très raide et équipé) et celui menant au refuge.
Au vu de
l'heure tardive, nous optons pour la deuxième option et regagnons le refuge Rosetta-Pedrotti (2581 m) en espérant que la
bière est fraîche (comptez 40 mn depuis le col Bettega).
Refuge très propret, accueil sympa, (compter 16 € la nuit, 38 € avec la ½ pension), grand choix d'excellentes grappas… que du bonheur !!
Au petit matin, le soleil inonde notre chambre et les cimes s'auréolent d'une couleur argentée. Après le pti-dej, nous nous élançons vers le sommet de la Rosetta (2743 m) avant de regagner la gare supérieure du téléphérique qui nous redescend vers le Col Verde.
Nous regagnons San Martino un peu hagards, des images plein la tête… Il nous faudra du temps pour nous en remettre.
Via Ferrata effectuée début Août 2004 – Dernière mise à jour: 31/01/11
Par ces publications, nous n'engageons aucune responsabilité et vous laissons seul(e)s juges de vos capacités et choix de parcours.